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Jeudi (12/08/04)

Bon, écrire une chanson...




En vrac, des débuts, toujours des débuts:

Ne t'éloigne pas, pas trop de moi,
multiples planètes et les êtres et les êtres

tout autour ça sent l'amour
humiliation, je cours je cours,
je sais qu'après ce sera la fin, plus rien.
Tu t'noies dans un verre mais c'est pas d'l'eau

Détruits moi

Et on se prend la main...
Marche devant je te rejoins
Je ne reviendrai jamais mais tu ne le sais pas encore
Je ne peux plus accuser tes coups sur mon corps
Je ne veux plus de tes mots, plus de tes sorts
Je pars, j'ai trop donné: de ma chair et de mes regrêts

Je suis nocive pour moi-même,
Voilà où tout cela me mène
Alors je m'enfuis, je poursuis
mon ultime quête, la Vie.

Je suis lascive, je suis naïve
J'ai trop marché, j'ai trop sué.
Du repos.

Je ne dors pas.
Je ne dors plus.

Je vis en éveil continu.

Je cherche, je traque, je fuis aussi.

Je suis la traçeuse, je suis ton ennemie.

Tu n'es plus protégé, tes faits et gestes sont mes projets.

Je ne t'aime pas, tu me hais, nous sommes pourtant issus du même rejet.

J'ai toute la nuit pour te surprendre, et au matin enfin te pendre.
La corde sera courte, ta mort délicieuse,
Ainsi finit ta route, ta vie précieuse.

La pluie tombera sur ton dernier souffle...
 

Je suis ta fin. Je contribue à ton destin.


Et à quoi ça rime?


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Ecrit par Margotte, a 15:08 dans la rubrique "Ces Mots...".


Vendredi (06/02/04)

Brouillon de Lettre à F.


"Mon" F.,
tout d'abord pardon. Pardon de t'avoir écarté, pardon de n'avoir pas su te dissocier de ma vie d'avant, pardon d'avoir tardé. Mais entre nous s'était immiscé un tabou...
J'ai besoin, aujourd'hui, de t'écrire "à coeur ouvert". Avant tout parce que j'ai vécu de quoi me rendre compte que la vie est furtive et qu'un rien suffit à nous l'ôter, ensuite je ressens un peu plus de calme et de paix (sérénité) en moi, j'ai donc choisit de t'en parler.
J'ai passé quatre ans à faire semblant. Plus exactement un an à retenir ma respiration et trois ans à la chercher...
Pendant sept années j'ai construit, j'ai cherché à établir un équilibre et je croyais fort en ce que je faisais.
**Si jamais ce que je t'écris te dérange, ne lis pas plus loin, referme cette missive et jette-là bien loin.**
Quatre ans à redécouvrir l'intérieur de moi-même, un "moi" de 20 ans à peine. J'ai découvert qu'à vivre avec/contre quelqu'un amène à grandir, mûrir avec lui... c'est le couple qui vieillit, pas les individus qui le constituent, pas individuellement.
Attendre, je n'en avais pas le droit, pour lui, pour moi, et caetera. Rebâtir, plus la force, plus l'envie...
Alors on part à la dérive, on se cherche, on se croise dans de sales endroits, puis on se retrouve, un peu, si peu.
Ça prend tellement de temps...
Et puis le doute, et puis la culpabilité... et cette indifférence de la part de l'autre qui fissure le corps et l'esprit à jamais. Je cherche encore pourquoi et comment cela a pu nous arriver (sous-entendu "à nous").
Je t'écris aujourd'hui car je recommence à vivre, à sourire après des années d'abîme et plus de sept mois de convalescence suite à un banal accident de la route, un de ces accidents stupides et au premier abord superficiel. Bref.
Tu es le seul ami "hérité" de cette vie. Il prenait tellement de place en moi qu'il n'y avait plus d'espace pour qui que ce soit. Il était mon oxygène, ma bulle d'air pur.
Je suis fissurée de part en part, et cela à jamais. Seulement aujourd'hui quelqu'un m'aime. Un amour sans condition.
Ah, ce n'est pas un sportif de haut-niveau, pas un ingénieur non plus, mais V. n'était rien de tout cela au début, et je l'ai pourtant accompagné partout pour, justement, qu'il s'accomplisse. Par contre, l'homme de mes jours a su en me voyant que je serai celle qu'il aimera toujours, la future mère de ses enfants, la femme de sa vie à lui. Mais il lui en faut de la patience pour rester à mes côtés. Car le fantôme de mon ancienne vie me trahit. C'est dix fois par jour qu'il me joue de sales tours, et en prime la nuit il réanime des instants volés au passé, il me fait vivre des moments forts et parfois V....., mort...
Comment voir en quelqu'un d'autre ce qu'on n'a jamais vu que chez une personne: l'Homme de sa vie, le père parfait pour de futurs bébés, le complice de tous les ...
Quatre ans de psy, cachets pour la vie, cachets pour la nuit et cette absence, cet abandon...
Ce refus de me parler, ce refus de me voir, suis-je donc pestiférée...?
Il a dit "tu sais pourquoi je t'ai quittée", il s'est trompé, je ne sais pas et ça fait quatre ans que c'est comme ça... invivable, insupportable.
Là où je n'avais pas tort c'est d'avoir vu dans ses yeux à elle qu'elle voulait celui que j'aimais plus que tout, qu'elle le voulait à tout prix, au prix d'une vie. Et moi, j'ai laissé le bonheur de V. passer avant ma vie...

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Ecrit par Margotte, a 13:02 dans la rubrique "Ces Mots...".


Lundi (26/01/04)

Du texte... rien que du texte...


La vie c'est quand même un peu lourd, jour après jour, sans handicap, sans manque réel vital, sans anémie, sans ... le regard qui fuit le regard de l'autre... le regard de l'autre qui cherche le mien dans la masse, dans la foule d'ignorants, la foule de ceux qui ne connaissent pas notre histoire... Cessez encore ces incessants bruits de dents. Laissez mon silence en paix et vaquez, vaquez! Les élans des cils qui se grisent en papillonnant le long des brises au soleil levant. Je suis sous le joug de la fatigue et des alcools, mais je regarde toujours dans la même direction, dans Ta direction mon amour. Des blancs plein le regard, je m’efface, le cerveau se lasse et berce mes pensées jusqu’à la totalité sombre, jusqu’au sommeil de l’ombre.

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Ecrit par Margotte, a 03:01 dans la rubrique "Ces Mots...".


Samedi (20/09/03)

Cette année-là. (2)


Et le souffle du silence,
que la voix n'émeut pas,
pacte du vide des sons,
chambre sans lit, sans
ombre qui se fuit, rêvant,
trompant les mystères des tons,
est le reflet d'une eau sans éclat,
interminable et fade errance.
Mais le plus sombre est ce que tu penses,
à travers tes amours las(ses)
et toutes tes déceptions,
je reste, idiote, à t'attendre,
à essayer de te surprendre
dans le fracas et l'illusion
d'un amour déchu et la
lame froide d'un corps choisit
d'un regard qui te détruit
et ton esprit qui tant rêva
se retrouve entre la raison
et un soupçon de folie,
petit soupçon d'envie,
destruction de cette vie.

24/25 Décembre 1989.

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Ecrit par Margotte, a 00:09 dans la rubrique "Ces Mots...".


Mercredi (03/09/03)

Pour ne pas oublier...


Le Centre de la Terre

" J’ai trop bu hier soir, trop d'alcool, trop de paroles...saoule. Et le monde, ce monde qui tourne autour sans jamais se poser, sans jamais s'attacher. Ce monde que je croise tous les jours et qui me croise aussi; d'ailleurs, on ne fait que se croiser. Pourtant, j'ai essayé, j’ai tout fait pour que cette course cesse, pour que quelqu’un s’arrête devant moi et me regarde. Non, personne ne s’est attendrie. Oh, bien sûr, il y a les humains du jour et les humains de la nuit, mais la différence ne dépend vraiment que de la lumière, comme ci ceux du jour se cachaient la nuit pour laisser sortir les "vampires". Mais on sait très bien que ce n’est pas ça, que ceux du jour font tout pour qu’on ne les reconnaissent pas la nuit, pour qu’on ne leur reproche rien le lendemain, et ce n’est que cette catégorie d’humains que je côtoie, qui me tutoie et qui couche avec moi. Homme, femme, ça ne dépend pas de moi (ou ça dépend d’eux): j’ai tellement besoin d’amour, et ils m’en donnent si peu...

Et cette nuit, rien, pas de main, pas de sein, rien. Je me suis couchée bien tard, pour Rien. Pourtant c’est samedi, et le samedi il y a un phénomène étrange qui pousse les diurnes à en faire un peu plus dans le noir. Bizarre... Le fait peut-être d’avoir le lendemain pour se lobotomiser avant de reprendre le chemin du boulot et des collègues inquisiteurs, qui remarquent tout: les yeux un peu gonflés, les cernes, chaque nouvelle ride, le kilo pris ou perdu, pourvu que ça leur fasse quelque chose à balancer. Car les collègues "balancent", c’est le propre du collègue. Et rentré chez lui, il peut être l’humain casanier, ou le transformiste qui va sortir et s’oublier un peu, qui va se laisser croire qu’il est autre, autre que ses collègues... Pauvre humain naïf et hautain!

Ceux-là commencent à sortir le mercredi ou le jeudi pour penser qu’ils sont déjà un peu en week-end. "être en week-end", ça c’est encore propre à l’humain collègue et qui n’en parle plus du tout lorsqu’il y est, puisqu’il est devenu "l’humain en week-end". Il en reparle le lundi matin, un air las pour les plus sains, et un air "j’ai trop fait la fête ce Ouique-Indeuh!" , pour ceux qui se croient malins, et qui ne le sont jamais assez. Il y a aussi ceux qui sont d’attaque dès 8 heures, prétextant deux jours à la campagne, "un amour de petit coin perdu" ou un repos bien mérité à profiter enfin de son petit chez-soi, ceux-là sont encore moins intéressants, et ressemblent finalement beaucoup aux précédents. Navrant. Et pourtant, je suis là moi aussi, je bosse comme Eux, après avoir pensé longtemps que je ne serai jamais comme Eux. Et je me force à penser que c’est trop tard, pour ne pas trop avoir à modifier mon rythme que j’ai mis tant d’années à trouver. Je suis minable. Et je le sais.

Dimanche dernier, par contre, je me suis réveillée dans les bras d’un humain marié qui ne s’en est souvenu que le matin venu. C’est souvent le cas, une mémoire qui flanche juste le temps de trouver un petit plus qu’à la maison...trois petits tours et puis s’en vont!

C’est amusant, l’humain marié. Je ne l’ai jamais été, je peux donc constater objectivement comment il se comporte en société. Evidemment, tout comme les collègues, il y en a plusieurs sortes, en fait autant de sortes que le double du nombre de mariages célébrés. Mais on peut les classer dans plusieurs catégories.

Il y a d’abord les humains mariés par amour et les autres. Sur les premiers, on ne peut pas dire grand-chose si ce n’est qu’amoureux ne veut pas toujours dire fidèle, l’un n’empêchant pas l’autre... Malheureusement pour l’Autre! .../... "

1998

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Ecrit par Margotte, a 15:09 dans la rubrique "Ces Mots...".


Jeudi (24/04/03)

Wild Is The Wind...


WILD IS THE WIND


Love me, love me, love me, say you do
Let me fly away with you
For my love is like the wind
And wild is the wind
Wild is the wind
Give me more than one caress
Satisfy this hungriness
Let the wind blow through your heart
For wild is the wind
Wild is the wind

You touch me
I hear the sound of mandolins
You kiss me
With your kiss my life begins
You're spring to me
All things to me
Don't you know you're life itself?

Like the leaf clings to the tree
Oh, my darling, cling to me
For we're like creatures of the wind
And wild is the wind
Wild is the wind

You touch me, ...



DIMITRI TIOMPKIN / NED WASHINGTON

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Ecrit par Margotte, a 17:04 dans la rubrique "Ces Mots...".


Lundi (10/03/03)

"Si tu devais mourir…"


"Si tu devais mourir…

Si tu devais mourir avant moi…
Si tu devais mourir avant moi, que faire de cette vie qui me restera entre les doigts… ?

Que faire de ces souffles qui ponctueront ma subsistance; sans toi, à quoi rime tout cela… ?

Petit elfe devenu, dans quel bois te cacheras-tu,
fais-moi un signe, je veux te survivre mais pas à n’importe quel prix…

Si tu devais mourir avant moi… que faire de ces regrets jamais exprimés, de ces remords qui puent la mort… de ces oublis non pardonnés… ?

Je t’aime toujours, encore, par delà le temps qui s’étend…

Par delà la mort qui se méprend.

Je n’ai pas donné à tout le monde, je ne me suis pas offerte aveuglément à chaque personne… nous avons parfois mal donné l’un et l’autre..."

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Ecrit par Margotte, a 01:03 dans la rubrique "Ces Mots...".


Samedi (08/03/03)

"Elle et Lui..."


"Elle pense. Je sais quand elle pense, le silence autour d'elle a une

autre odeur, la pensée prend forme et chaque chose s'imprègne de

celle-ci. Elle pense à nous peut-être, elle ne sait pas et j'ai honte de

ce que j'ai écrit. On a tout partagé, on ne partagera pas la fin. C'est

lâche. Je me dégoûte. Elle m'a donné tant et moi qui ne peux même pas

lui dire qu'entre nous il n'y a plus qu'un vide et que... et que rien du

tout, je ne pense pas dans la bonne direction, je le sais. Je me rends

compte en la touchant, en la serrant que rien ne peut remplacer ça,

aucun ventre ne m'accueillera comme le sien l'a fait, aucune femme ne

sera plus "femme" qu'elle pour moi.

Je ne peux pas imaginer un autre corps sur son corps, un autre homme

l'envisager, la souiller, elle est ma petite femme, mon ange, et je vais

la quitter pour un orgueil "mâle" placé, j'ai honte.

Je vais la laisser, lui faire croire que je ne l'aime plus alors que

mon corps est tout entier habité par elle. Je l'aime. Je l'aime sans

l'aimer.

Elle est là sans y être, elle vit en moi, je le sens.

Ses seins, sa bouche, son cou étrange, sa transparence, sa chair, ses

veines, son SANG. Son sang à la couleur parfaite.

Je t'aime, je t'aime. Pardon."


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Ecrit par Margotte, a 16:03 dans la rubrique "Ces Mots...".


Lundi (09/12/02)

Son nom est Tanger...


Alors voilà, mon père ce soir me glisse deux disques dans les mains... je reconnais le label 4AD sur l'un (je me réjouis donc d'avance) et il me montre l'autre en me disant, "Il y a les textes dedans...". Wouarf, habituellement je laisse ça traîner plusieurs jours avant de lui rendre sans les avoir écouter (oui c'est comme ça que l'on passe à côté de sa culture G)... Mais là, j'étais devant mon écran, le fond-télé m'agaçait, alors j'ai mis le "4AD", mouais, j'ai zappé vite fait et j'ai posé dans le petit tiroir velouté "Tanger". Il n'y a marqué que ça sur la pochette... J'écoute, wow, j'écoute bien... je crois que je vais savourer ça plusieurs soirs... Et les textes mon petit papa, les textes... comme on aimerait les entendre après les avoir écrits, je sais qu'on se comprend...
Je vais lire ces mots avant dodo!

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Ecrit par Margotte, a 23:12 dans la rubrique "Ces Mots...".


Mercredi (16/10/02)

Message anachronique...


Crocodile Jaune à Canari Bleu:
"-Je t'aime pour deux!".

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Ecrit par Margotte, a 16:10 dans la rubrique "Ces Mots...".


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