On voit tes veines, tu disparais dans tes pensées.
Petit être frêle, l’intérieur obscène, le corps rond,
tu sèmes des larmes qui s’envolent au vent,
sans que personne ne les attrape au vol.
Tu sèches, tu trembles et dégoulines encore,
On ne te voit plus, juste ces quelques fins filins,
petites veines effilées, te retiennent dans les airs,
sinon tu disparaîtrais.
Flottement entre ce que tu es et ce que tu étais.
Jolie chatte sauvage…
Effrayée mais attirée par la foule, besoin des
regards reconnaissants…
Veines… à découper, à saigner, à froisser, à sucer,
à lisser, à violer, à effacer… plus rien jamais
qui rappelle ton passage dans ces eaux sales.
Eponge de verre pour broyer l’amer
les nerfs navrés, impuissants.