J'ai un mois devant moi. Un mois c'est court, c'est long, c'est en fonction de l'action ou de la non-action. Je me disais, "vas-tu arriver, cette fois, à tout lâcher, à te reposer vraiment, à enfin laisser couler sur toi...?".
Je ne le crois pas, je ne le crois plus.
La Margotte est une amoureuse de l'inertie, de la mollesse, de la paresse (je trouve que c'est un des mots les plus sensuels...), et là, il semblerait qu'il lui faille bouger ses fesses... ERK! Deux mois que je suis sensée prendre du repos, et bien pas moyen... il n'y a pas un jour où j'ai réellement larvé. Une histoire de culpabilité doublée d'obligations diverses. Je déteste les obligations. Et dire qu'il y a un temps où je rêvais d'en avoir...!!!
Besoin de me retrouver, retrouver la vraie Moi... et là, c'est pas ça.
Je veux de nouveau la passion, de nouveau la sensation d'invincibilité, l'envie d'enfants avec un père différent, l'envie de fuir par plaisir, et plus par besoin. Fuir des riens.
J'ai déjà "appartenu" à un homme, mon ex-homme, et j'ai aimé ça. Aujourd'hui, je trouve sordide de croire que l'on "est" à quelqu'un, c'est déjà bien difficile de s'appartenir, de se reconnaître, de s'accomplir...
Je mens, je me mens, car tout celà me manque. Qu'il était bon d'être prête à donner sa vie... prête à le sauver lui... l'aimer plus que soi. Je suis faite pour ça, les sentiments bovaryesque, les excès, les éclats (de voix), les bris de coeur pour mieux recoller avec de la sueur... Je veux le Diable au Corps, je veux cueillir le Lys dans la Vallée, je veux mourir d'aimer...
Je veux me flétrir par son absence, sursauter croyant entendre ses pas dans l'escalier, gémir...
Comment puis-je vivre sans tout celà, sans cette vie de roman, sans mon coeur haletant...? Je veux frémir en pensant à lui, déboutonner mon corsage, essuyer les perles sur mon front, m'endormir, sa main imaginaire dans ma main. Pourtant je sais. Je sais que l'on ne vit plus de/comme ça, que les temps modernes épuisent le romantisme... infâmes détracteurs.
Je suis lasse, et fatiguée de surcroît. Je m'en vais de ce pas.
ça a l'air bête mais....
Ecrit par poup le Mercredi 3 Septembre 2003, 06:34
Tu ne peux pas partir en voyage quelque part par hasard?
Un petit voyage pour te retrouver toi....On est la même ailleurs je sais, mais....
Je sais pas, pas un pote qui a une vieille maison de campagne où tu pourrais à loisir ne rien faire, lire (relire) Madame Bovary, te fabriquer un chapeau d'archiduchesse avec du tulle et un vieille abat-jour, écrire une histoire...
À part ça, moi j'y crois au romantisme, même si on ne vit pas dans un bouquin d'Alexandre Jardin, même si je ne le croise pas sur mon chemin....ça peut pas se fabriquer ça????
Moi suis un concepteur dans l'âme.....concevons donc une réalité à la hauteur de ce que nous sommes.
Ecrit par misschococat le Mercredi 3 Septembre 2003, 09:20
c'est drôle comme nos expériences se rejoignent. Je dois malheureusement arriver à la conclusion que toutes mes relations intenses et passionnelles se sont terminées en crise d'hystérie collective. Maintenant, c'est vrai que je suis avec quelqu'un de posé, qui me tempère et je regrette parfois le manque d'action.
Re: ça a l'air bête mais....
Ecrit par Margotte le Mercredi 3 Septembre 2003, 14:21
Ma non... pas à la campagne :o( je voulais faire un tour en Espagne, c'était bien parti... mais je ne peux pas conduire longtemps et pis l'Espagne, seule... bof bof...
Poutant si tu savais comme je suis usée de part en part, comme j'ai besoin de tout lâcher... je rêve d'un corset prenant tout mon dos et, dans le même temps, d'une cure de sommeil d'au moins une semaine... mais, je sais, ce n'est pas La solution.
Ecrit par patachou le Mercredi 3 Septembre 2003, 11:07
"Imaginez que vous vous donnez soudain le droit d'être furieusement heureux. Oui, imaginez une seconde que nous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions. Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent. Imaginez que vous savez tout à coup être léger sans jamais être frivole. Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté toute crainte d'être jugé. Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour. Imaginez que votre capacité d'émerveillement soir intacte, qu'un appétit tout neuf, virulent, éveille en vous mille désirs engourdis et autant d'espérances innasouvies. Imaginez que vous aller devenir assez sage pour être enfin imprudent. Imaginez que la traversée de vos fouffres ne vous inspire plus que de la joie..."