Moui, ça recommence, encore, toujours, nuit après nuit elle guette mon corps prête à bondir dès qu'il s'endort... je me dis "plus qu'une demi-journée à bosser, après c'est week-end", mais quand même... alors je souris gris à tous ceux qui m'ont dit "tu verras, quand tu reprendras le travail, tu retrouveras un rythme "normal", et tu te coucheras à des heures "normales"." Ils pensent tout savoir, ils pensent que c'est une sale manie que de ne pas dormir, caprice de petite fille alanguie... Et moi je dis POUAH! Voilà, ce que je dis, car il est 03h20 et que je ne suis pas prête à battre celle qui ne lâche jamais prise, la folie douce et louve qui m'envahit après minuit, celle qui lutte sans cesse et me pousse à l'écrit. Et c'est sans doute pour ça, finalement, que je l'aime, car elle fait ça pour mon bien... elle me ramène en arrière, au temps où écrire était facile, au temps où je souffrais de bon coeur pour raconter ensuite mes malheurs, au temps où tous les murs alentours se paraient de mon sang... encre pourpre pour décrire les silences qui suivent la déchéance. C'est un peu ce que je reproche au bonheur: il atrophie mes écrits.
Ecrit par Margotte, le Mercredi 19 Mai 2004, 03:19 dans la rubrique "First Steps...". Repondre a cet article
Les gens heureux n'ont pas d'histoires ? Mais si, tout le talent est de savoir le raconter, ce que tu fais très bien. Bise de la part d'un de tes lecteurs quotidien ;-)