Des rêves... que j'analyse toujours, pourtant je ne devrais pas, je n'ai pas les "ficelles" pour ça...
Pourtant rêve d'une femme (du tout mon genre cette femme-là) que je caresse, qui se laisse faire mais au bout d'un moment, je m'aperçois que ce n'est pas vraiment elle que je caresse, mais moi... transfert... peut-être que ces fantasmes de femme c'est le fantasme de m'aimer moi, me faire plaisir, m'accepter... m'aimer tout court.
Et ce matin, plaquée sur mon lit par la douleur, mon homme dans la pièce à côté avec son reggae... le chat à miauler de l'autre côté de ma porte... bref... je me suis mise à remonter dans le temps, les yeux fermés, le corps relativement tendu... j'ai réussit à remonter si loin que je me suis vue heureuse!!! Le placard de ma chambre dans lequel je me cachais... le balcon qui donnait sur un petit bout de mer, au loin... la cuisine qui sentait bon... "mon" piano dans la chambre de mes parents... le coin où on mettait le sapin de noël... la porte de ma chambre couverte de graffitis et autres pochoirs anarchi-nihilistes (comment mes parents m'ont-ils laissé faire ça??????)... je suis remontée encore... mes chats... la maison de mes grands-parents... la balançoire... et puis l'école maternelle... le dortoir... le réfectoire... les bancs dehors... ma copine Bérangère avec ses culottes en "dentelle anglaise" et sa mère si chic à la sortie... et puis j'ai pensé à toutes les fois où je me suis fait mal à la tête (ben je ne sais pas comment c venu là, ça... la maternelle, sans doute...)... il y a la fois où ce méchant garçon (stéphane je crois) m'a balancé une sacrée grosse pierre alors que nous étions trous les deux à jouer dans le bac à sable de l'école, j'attendais mon père qui discutais je crois... du sang plein le crâne, de quoi affoler du monde... puis en sautant sur le lit de mes parents (un vrai trampoline le lit de mes parents) je me suis réceptionnée la tête en avant sur le coin de la table de nuit de ma mère... mal, très mal... et on m'a fait croire que je ne pouvais pas me laver les cheveux: l'eau rentrerait à l'intérieur!!! Et puis, plus tard... premier jour de ski, cours de fléchette ou flèche je ne sais plus... je ne sais pas comment je fais mon compte (moi qui ne tombe jamais parce-que-je-n'aime-pas-ça-tomber), je me plante dans une bonne pente, je pars tête en avant, étalée de tout mon long vers le bas, avec la vitesse, mes jambes passent au-dessus de moi (c'est compliqué, je sais), un ski vient se planter sur ma tête (j'ai le visage dans la neige), et le deuxième, retombe sur le premier, histoire d'enfoncer tout ça un peu plus... je relève la tête... mes gants à 10 mètres (!!!), mes lunettes à 5 mètres... et je ne vois plus mon bonnet. Je me redresse, les gens passent à côté, personne ne s'arrête (enfoirés!). Quelques minutes plus tard, mes esprits retrouvés (mais pas mon bonnet!), je vois une fille qui se plante exactement au même endroit que moi... mais elle ne se prend pas ses skis sur le crâne, elle... et je la vois, hop, qui se relève, et qui se met à monter en espalier toute cette big pente... alors je fais pareil... ça me semble interminable... mais je suis incapable de faire demi-tour. Arrivée en haut, je croise le groupe de ballade à ski de ma mère, et je la vois devenir blême... en fait, j'avais le visage recouvert de sang, et je ne m'en était même pas rendu compte, avec le froid et la fatigue!!! Voilà... maintenant j'ai une belle cicatrice au-dessus de la nuque que je n'ai vu qu'une fois lorsque j'ai fait, stupidement, couper mes cheveux si court qu'on aurait dit la tonsure d'un moine à l'envers... voilà².