Demain, c'est l'enterrement de mon patron. Je n'ai pas envie de mettre du noir pour lui. Je mets du noir depuis un an.
J'ai la forte impression que notre suite douloureuse s'arrêtera avec lui.
Je me suis remplie depuis la mort de ma grand-mère, le 29
janvier. J'ai comblé le vide et j'ai brouillé cet instant abominable
avec du sel et du sucre, en quantité industrielle... c'est peu de
chose(s) pour vous, pour eux, mais ça contribue à ne plus/pas être
heureux.
Si vous saviez tout ce qui a de l'importance pour moi et n'en a aucune
pour vous, c'est ça le problème dans ce monde, comment peut-on penser
aux autres avant de penser à soi? Pendant sept années de ma vie, je
l'ai fait. Il passait avant moi, tout passait après Lui. Il partait un
jour? Mon coeur cessait de battre dès son départ. Il avait du retard,
je le voyais mort... Il oubliait de m'appeler, je pleurais toutes les
larmes de mon corps (et ça en fait). Moi, je n'oubliais jamais. Au
contraire. Alors, forcément, lorsque cet homme-là s'en va, c'est comme si la vie s'en allait.
Après, on cherche un bout de soi un peu partout, seulement on ne le
trouve pas, on ne le retrouvera jamais, c'est le bout de soi qu'il a
emporté avec lui et qu'il a peut-être même jeté avant d'arriver là où
il a choisi d'aller seul (ou mal accompagné).
Oui, je pense encore à Lui et oui, ça remplit trop ma vie.
Ecrit par Margotte, le Lundi 23 Mai 2005, 03:04 dans la rubrique "C'est la fin...". Repondre a cet article
Re: Re:
Ecrit par maryppop le Lundi 30 Mai 2005, 20:46
à mon avis, on se croise pas mal...quand tu es "in", je suis "off" et vice et versa... Sois prudente avec tes "trésors" découverts... Gardez-vous le cap? où allez-vous sombrer? ou encore changer de direction?
dis moi toutzzzz :-)