Je m'aperçois que plus les années passent et plus je ressens le besoin de dire "je t'aime". Ne serait-ce qu'à mes amis... garçons, filles, hommes, femmes, il y a une recrudescence de "je t'aime" en moi et pis ça se bouscule, ça veut sortir, ça chahute et parfois, j'en crache un (oui oui, le mot cracher a du mal à s'associer avec le "je t'aime", mais bon...) Tiens, je dois couper... mais je reviendrai...
02h30
Voilà, le problème, c’est que lorsque je dis « je t’aime » à quelqu’un, il peut se méprendre sur les réels sentiments qui m’animent et me poussent à lui dire. Ainsi, je viens de dire à un garçon que je l’aime, bon c’est vrai que je l’aime, je l’aime fort, je l’aime énormément, mais l’amour pur et dur, le "grand amour" comme je l’ai déjà ressenti n’est pas encore là (il ne tarderait pas à arriver si la peur ne me prenait pas aux tripes !), mais ça, il n’y a que moi qui le sait… et comment expliquer dans la même phrase que celle du « je t’aime », qu’il y a des nuances… c’est pas possible, ça enlève tout l’intérêt de l'avoir dit !!!!
En fait, pour moi, un « je t’aime », c’est comme un sourire, on l’offre (parfois on nous le soutire), mais on ne sait jamais vraiment ce que l’on fait passer avec. Avec mon côté romanesque, je pense que ça doit effrayer un peu, mais que dire à la place des frileux « je t’adore », « je t’aime bien »… ? Pouark !!!
Pourtant je suis heureuse de savoir aujourd’hui le dire même si c’est parfois maladroit, au moins les remords dus à une pudeur mal placée ne viendront pas !
Bon, je dois repartir, c'est lassant...!
Le Lendemain, 13h21...
Bon, une nuit est passée là-dessus... J'ai laissé un message vocal à la personne pour qu'elle comprenne que je ne voulais pas l'effrayer; mais dans ces histoires, plus on fait d'effort pour mettre la tête hors de l'eau, plus on s'enlise dans les sables mouvants de l'incompréhension et de la méprise... Bon, je vais aller mettre un cierge sur l'autel de ma sensibilité...
Ecrit par Margotte, le Samedi 9 Novembre 2002, 02:11 dans la rubrique "First Steps...". Repondre a cet article