On la retrouve essentiellement chez la femme. L'on note des traits de comportement caractéristiques : Histrionisme, désir de paraitre, recherche constante de l'attention d'autrui, présentation théatrale, mimiques, attitudes corporelles hyper-expressives, dramatisation du discours. L'hystérique vit des histoires plutôt que son histoire, d'où le caractère factice et changeant de ses affects (Hardy). Hyperactivité émotionnelle ; les attachements sont passionnés mais ne durent pas, l'humeur est labile, les troubles du caractère fréquents. La suggestibilité est moins fréquente qu'on le pensait autrefois. Elle témoigne d'une fragilité de la personnalité et d'une recherche d'identification chez un sujet immature et va s'exprimer par un habillement identique à une personne aimée. La mythomanie est une falsification de la réalité, avec richesse de l'imaginaire : mises en scène et scénarios où le sujet s'imagine avoir une place en vue ; risque de réaction dépressive ou impulsive en cas de désillusion. Dépendance affective : ce sont des sujets passifs, dépendants, immatures et infantiles, qui recherchent constamment une protection à leurs faiblesses. Les troubles sexuels y sont constants ; évitement de la propre sexualité avec intérêt pour la sexualité des autres, quelquefois hypersexualité apparente masquant de profondes inhibitions. L'adaptation socio-professionnelle peut être bonne, mais avec l'âge, les tendances dépressives et les plaintes hypocondriaques deviennent fréquentes. Parce que les traits passifs dépendants sont très marqués, l'inadaptation socio-professionnelle est fréquente avec une évolution vers l'invalidité. Complications : sur ce terrain, des accidents de conversion et phénomènes de somatisation, les réactions émotionnelles et les épisodes dépressifs sont fréquents. Traitement : il sera surtout fondé sur des entretiens d'aide, une attitude de neutralité bienveillante, si possible les médicaments anxiolytiques seront prescrits avec beaucoup de mesure.
Ecrit par Margotte, le Jeudi 22 Août 2002, 12:47 dans la rubrique "Psy...". Repondre a cet article